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21 novembre 2012

MEETING

Un WE littérature avec, à Saint-Nazaire, les 10ème rencontres littéraires internationales de la MEET(Maison des écrivains étrangers et des traducteurs).

affiche_meeting-stnazaire

25 auteurs invités autour de deux destinations : Quito / Dublin
Des rencontres, des débats, des tables rondes, des soirées lecture,
des discussions informelles autour d'une littérature voyageuse.
Des propos graves mais optimistes qui rendent compte
à la fois du monde et du coin de la rue
autour de romans, de récits, de biographies,
d'autobiographies et d'inclassables.

Et une phrase de Rimbaud en exergue.
Une phrase qui nous rappelle que "la vie se joue là",
au creux de cette littérature,
dans les mots de ces femmes et de ces hommes
qui font bouger les marges 

Ça ne veut pas rien dire

Pour ces trois jours, un lieu.
Le Life, au creux de la base sous-marine
ancrée dans le port de Saint-Nazaire.
Du béton où les mots montent aux murs

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Et puis, des livres, une PAL qui fait rêver.
Les livres, chez nous, c'est devenu un vrai problème.
Dans notre ville moyenne, depuis septembre 2012, 
il n'y a plus de librairie.
Donc plus de libraire.
Le prescripteur idéal,
celui qui connaissait ses lecteurs aussi bien que ses livres. 
70 000 habitants à St-Nazaire, 100 000 dans l'agglomération
et plus de libraire.
Nous étions une poignée d'irréductibles à écoper pour éviter le naufrage,
il aurait fallu autre chose.

Malgré une ville qui s'affiche portuaire et littéraire, malgré l'élan donné par la MEET, les lecteurs ne poussaient plus suffisamment la porte. La crise peut-être, la tête ailleurs, l'angoisse des ports qui déchantent. Et puis, Internet et les gros sites de vente si malveillants pour les libraires et la littérature.
Dans les bourgs ruraux abandonnés par les services publics, les édiles et les habitants s'unissent pour trouver un médecin, un boulanger, un épicier... On trouve des locaux, un coup de peinture, des étagères, pas de loyer... on aide.
Chez nous, il n'aurait pas fallu grand chose. Une volonté, que quelqu'un dise :
- 70 000 habitants et pas de librairie ? Vous plaisantez ? On peut peut-être essayer une gérance, un montage qui tienne.

Mais, rien.

Il reste deux grandes surfaces "culturelles" qui proposent des rayons librairie à côté des loisirs créatifs, des DVD, de la papeterie, des mugs, des serviettes en papier... On y cherche en vain un peu de poésie contemporaine, de la littérature étrangère autre qu'anglosaxonne, simplement des choses qui nous surprennent. 
On peut commander mais on n'y découvre rien. Qui me dira maintenant que J-L Trassard sort un nouveau livre, que le dernier Cathy Barreau est formidable, que Françoise Moreau a écrit la suite de Mansuétude et que, avec son deuxième livre, L. Kerivel est décidément un bon auteur ? Et les petits éditeurs ? Où est-ce que je vais les trouver ?

Pfff... qu'est-ce que l'on demandait ? Un geste hautement symbolique et citoyen, pour la culture, pour nos enfants pour conserver ce regard particulier des libraires sur le monde de l'édition et sur le monde tout court.
Pfff... c'est vraiment nul !

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